L’organisation SOS Justice vient de présenter ce mercredi 29 octobre 2020 le rapport alternatif des fausses communes dans la ville de Bukavu et les périphéries. Il s’agit d’une trentaine des fausses communes et charnier répertorié lors d’une enquête effectuée dans la ville de Bukavu et dans certains territoires de la province du SUD-KIVU..
KABALA MULAMBA ; le Coordonnateur national de cette organisation de défense des droits humains indique que cette démarche vise à identifier les personnes qui ont été assassinées ; et enterrées dans le charnier ou fausses communes lors des différentes guerres qu’a connu la province du Sud-Kivu.
« Il fallait honorer les gens qui nous sont précédés. Il fallait aussi faire un travail de mémoire parce qu’on s’est dit que si les autres le font dans leurs pays, pourquoi pas nous. Et aussi, il fallait briser le silence car ces morts étaient chers pour nous. Dans trente-sept fausses communes dénombrées, on ne sait pas encore les personnes qui y étaient enterrées. Ça sera difficile pour nous de les compter maintenant sans qu’il y ait une étude approfondie. On a fait le jalon. Nous espérons que les travaux pourront être faits par d’autres organisations et personnes qui pensent que ce que nous venons de faire est utile ».
Ainsi SOS Justice compte œuvrer pour que les familles des victimes de ces atrocités obtiennent réparation et que les auteurs directs et indirects soient traduits devant les instances judiciaires et qu’ils soient condamnés.
Précisons que le mémorial en ligne où seront répertoriées toutes les victimes des guerres de libération sera mis sur pied.
Christian BUZANGU