L’exploitation minière dans les zones post conflits par le multinationales : cas de la chefferie de LUHINJA en RDC et la commune de MUSINGATI au Burundi, c’est le thème du mémoire de DES que vient de défendre ce jeudi Claude MUHUNGUSA de l’option Ressources naturelles, environnement, paix et développement durable à la faculté de Droit de l’Université Catholique de Bukavu.
Selon cet étudiant, les multinationales ne contribuent pas à la paix et au développement dans les zones post conflits où elles exploitent les minerais. Il affirme que les risques de plonger dans des nouveaux conflits s’accentuent à cause de l’insatisfaction de la population.
Abordant la question du code minier et de la convention minière, Claude MUHUNGUSA affirme que le code apporte des innovations qui réconfortent tant soit peu les communautés locales mais ne donne aucune garantie du droit à l’autodétermination des communautés affectées par l’exploitation. La convention minière quant à elle consacre plus de bénéfices aux multinationales au détriment de la communauté locale.
Pour pallier ce problème, il propose un modèle d’exploitation minière pour la paix et le développement durable. Ce modèle en onze étapes propose un schéma mettant l’intérêt de la communauté locale et la protection de l’environnement au centre de toutes les opérations avant, pendant et après les projets miniers. Ce modèle propose pour sa mise en œuvre la création et l’organisation d’un cadre permanent de concertation tripartite gouvernement, société civile et société minière dont le rôle est d’évaluer la situation minière afin de proposer des solutions aux problèmes pouvant portés atteinte aux droits humains et à l’environnement.
Précisons que la défense de ce Mémoire clôture les cérémonies de défense des mémoires pour l’obtention du diplôme d’études approfondies à la Faculté de Droit de l’Université Catholique de Bukavu, première session qui ont débuté le Mercredi 13 Novembre dernier.
Patrick KAHONDWA
