Le Chargé du Bureau de l’OMS en République démocratique du Congo (RDC), le Dr Amédée Prosper Djiguimdé a ouvert lundi les travaux de la formation sur le système de gestion des incidents et des procédures opérationnelles normalisées en situation d’urgence qui dureront 5 jours. L’atelier concerne les professionnels de l’OMS, du Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévention, avec la participation des Centres américains pour la prévention et le contrôle des maladies (CDC).
“La réponse aux urgences de santé publique nécessite un pool adéquat de professionnels de l’OMS dévoués, qualifiés et expérimentés qui sont correctement formés pour soutenir de manière appropriée et suffisante le pays pendant les phases critiques d’une épidémie ou d’une autre urgence sanitaire, catastrophe ou crise humanitaire”, a déclaré le Dr Djiguimdé.
La Région africaine a enregistré en moyenne 63 flambées de maladies par an depuis 2011. “Une nouvelle flambée de maladies d’ampleur variable en moyenne est signalée tous les trois à quatre jours dans notre région africaine, et la RDC, a connu et continue de connaître sa juste part de ce fardeau”, a-t-il rappelé.
Le Dr Djiguimdé a ajouté : “Nous essayons de créer une main-d’œuvre d’excellence pour le travail de l’OMS dans la préparation et la réponse aux urgences sanitaires”.
La Direction générale de lutte contre la maladie (DGLM) a rendu disponible une dizaine de cadres du Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévention travaillant dans les situations d’urgence pour le renforcement de leurs capacités lors de cette formation, tandis que le Bureau de Pays de la RDC a aligné le nombre similaire de professionnels. L’atelier qui mélange des sessions théoriques et pratiques sur l’utilisation des outils, est entièrement financé par le Bureau régional qui a également mis à disposition ses facilitateurs. Ces derniers en assurent la conduite, à la fois en présentiel, et d’autres, en mode virtuel depuis le Bureau régional basé à Brazzaville (République du Congo).
“Nous espérons améliorer davantage la coordination des interventions pour que notre pays soit en capacité de s’approprier pleinement son leadership dans la réponse lors de la survenue des flambées épidémiques de grande ampleur ou des crises humanitaires”, a déclaré de son côté le Dr Christian Ngandu, au nom de la DGLM.
En RDC, la récurrence des épidémies à intervalles rapprochés a un impact négatif sur la résilience du système de santé du pays. Au cours des 20 dernières années, les conflits armés dans l’Est du pays, avec des déplacements massifs des populations vulnérables et de la destruction des structures sanitaires ont souvent favorisé la survenue des épidémies, rendant précaire l’organisation des actions de réponse sur le terrain.
“Vous avez été soigneusement sélectionnés pour participer à cette formation afin de vous doter des meilleures pratiques et des outils requis pour la coordination de la préparation et de la réponse aux urgences de santé publique, et nous espérons sincèrement que vous vous rendrez disponibles pour servir la RDC lorsque nous ferons appel à vous en cas de futures urgences de santé publique, après avoir bénéficié de cet énorme investissement”, a déclaré le Chargé du Bureau de l’OMS à l’endroit des participants.
Pendant 5 jours à Kisantu, à 120 km au sud-ouest de Kinshasa, les participants vont approfondir leurs connaissances, en ayant le cadre d’intervention d’urgence (ERF) comme guide de référence qui définit le système de gestion des incidents (IMS), au cœur même des interventions sanitaires.
L’ERF décrit les engagements fondamentaux, les normes de performance et les fonctions essentielles de l’OMS dans les interventions d’urgence. Il élabore également des procédures d’intervention lors d’urgences aiguës, soulignant les rôles et les responsabilités des trois niveaux de l’OMS (Bureau de Pays, Bureau régional et le Siège) et les politiques clés liées à l’augmentation et à la dotation en personnel du Bureau de pays de l’OMS. Aussi, les participants sont informés de la politique de l’OMS de tolérance zéro en matière de l’exploitation et les abus sexuels, et s’engagent à appliquer les normes des Nations Unies et de l’OMS.
A la fin de l’atelier, “nous attendons de vous que vous mettiez en pratique toutes les compétences acquises grâce à cette formation intensive en contribuant et en fournissant des conseils et un soutien dans vos lieux d’affectation respectifs à votre retour”, a conclu le Dr Djiguimdé.
Par l’OMS