« Santé mentale et Discrimination » c’est sous ce thème que le Sud-Kivu vient de célébrer la journée mondiale de la santé mentale. Cette journée est célébrée dans un contexte où le monde fait face à la maladie à corona virus. Selon la coordination provinciale de la santé mentale en province, cette pandémie a été un facteur déclenchant et d’entretien des troubles mentaux. Des chiffres de cette coordination font état de plus de 35000 cas des malades qui ont été pris en charge dans les différentes structures sanitaires au premier semestre 2020.
Dr DEVOTE CIREGANO Coordinatrice de la santé mentale au Sud-Kivu affirme que plusieurs malades sont discriminés et d’autres abandonnés par leurs familles qui ne sont pas à mesure de les prendre en charge.
« La prise en charge est très difficile suite à la précarité, des familles qui sont pauvres, notre politique qui ne permet pas un accès facile par rapport aux malades et aux familles, les médicaments qui ne sont pas facilement accessibles et les populations qui ont honte d’amener les malades à SOSAME soit disant que c’est un centre des fous. La maladie mentale c’est une maladie de tout le monde mais les mauvaises croyances sont toujours persistantes dans la communauté pensant que la maladie mentale est synonyme de la folie. Cette année nous voulons insister pour que la population puisse soutenir ces malades parce que quand ils sont stables ce sont des personnes qui peuvent aider leurs familles » poursuit notre source.