Les femmes commerçantes transfrontalières de Bukavu attendent des autorités la levée de toutes les restrictions à leur endroit pour améliorer leurs activités. C’est ce que affirme madame RIZIKI Françoise de l’organisation Commerçantes solidaires pour la paix dans la région de grands lacs (COSOPAX en sigle). C’était en réaction de la réouverture des frontière décidée par le gouverneur de la province du Sud-Kivu et son homologue Rwandais de la province de l’Ouest pour certaines catégories dont les points focaux des petites commerçantes transfrontalières réunies en associations.
Pour Madame RIZIKI Françoise, cette décision ne change pas la situation des petites commerçantes transfrontalières car elle les maintient dans l’incapacité de traverser et de payer leurs articles elles-mêmes. RIZIKI déplore le fait que certains délégués ne rapportent pas fidèlement à leurs associés les prix d’achat des marchandises et d’autres détournent les capitaux de leurs pairs. Au regard de tous ces risques, elle suggère l’ouverture de frontières pour les petites commerçantes sans exception et qu’à leur tours, elles pourront observer et se sensibiliser sur le respect des mesures barrières.
« Cette mesure ne nous arrange pas tellement puisque les commerces de délégation ne s’exécutent pas bien. La personne déléguée peut perdre les biens ou même augmenter les prix à son profit »
« Notre souhait est que nous puissions toutes sans exception passer la frontière et aller nous ravitailler. Nous voulons que la vie revienne à la normale » a-t-elle ajouté.
Pour rappel, dans la rencontre tenue à Bukavu ce 11 novembre 2020, le Gouverneur du Sud-Kivu et celui de la province Rwandaise de l’Ouest ont décidé de l’ouverture des frontières pour certaines catégories dont les médecins, les élèves, étudiants, enseignants, fonctionnaires résidants et les points focaux des petits commerçants réunies en associations.
MAISHA Vital