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Rapport mapping : les organisations de la société civile plaident pour sa mise en œuvre effective près de dix ans après sa publication

Les organisations de la société civile réunies au sein du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu plaident pour la mise en œuvre effective du rapport mapping. Elles l’ont dit ce vendredi 21 août 2020 au cours d’un point de presse tenu à Bukavu.

Selon le professeur Arnold Nyaluma, le rapport mapping revient sur les crimes commis en République Démocratique du Congo entre 1993 et 2003.

« Ce rapport est séquencé selon les périodes. 1993-1996 : c’est la dernière période de la transition de Mobutu, il y’a eu plusieurs incidents, le rapport en dénombre  40. 1996-1998 : période de l’AFDL, le rapport dénombre 238. 1998-2000 : 200 incidents.  Janvier 2001 jusqu’à 2003 : début de la transition 1+4, il y’a eu 139 incidents. Ces faits ont été qualifiés par le même rapport comme étant constitutifs de crime de guerre, crime contre l’humanité et crime de génocide », renseigne ce professeur de Droit à l’Université catholique de Bukavu (UCB).

Il ajoute que ce rapport a été publié pour aider l’Etat congolais à dire la justice.

« Le gouvernement avait les faits, il fallait que celui-ci mette en marche la machine de la justice pour que les victimes soient rétablies dans leurs droits. Il ne s’agit pas d’une démarche de vengeance. La justice transitionnelle est une garantie de non répétition. Pour s’assurer que ces actes ne se répètent plus, il est nécessaire que la justice précède la réconciliation », recommande le professeur Arnold Nyaluma.

De son coté, Marie Migani présidente ad intérim du bureau de coordination de la société civile a appelé toute la communauté à s’approprier ce rapport pour aboutir à sa mise en œuvre.

Précisons que le 01 octobre 2020 le rapport mapping va réaliser dix ans depuis sa publication par les nations-unies.

Ignace BONANE