Annoncée depuis le 10 août dans toutes les écoles d’enseignement primaire, secondaire et technique de la RDC, la reprise des cours traîne le pas dans certaines écoles de la province du Sud-Kivu. A la base, les Enseignants réunis au sein du Syndicat national des enseignants des écoles catholiques et protestantes du Sud-Kivu maintiennent leur mouvement de grève, une semaine après la reprise. Ce constat est de la chaîne universitaire ce lundi 17 août 2020.
Depuis le lundi dernier, les élèves du degré terminal, soit ceux des et sixièmes primaires et secondaires ont repris dans les écoles publiques et privées de la province du Sud-Kivu.
Ce lundi, les élèves des autres classes ont rejoint le banc de l’école après plus de quatre mois d’interruption de suite de la pandémie de coronavirus.
En revanche, dans des écoles conventionnées catholiques et protestantes de la province, les enseignants continuent de conditionner la reprise des cours par l’application des accords de Bibwa. C’est entre autres le paiement des enseignants nouvelles unités et non-payés, la suppression des zones salariales et l’amélioration des conditions de travail des enseignants.
Face à cette problématique, d’aucuns se posent la question de savoir comment les enfants de ces écoles seront examinés ? Au début de l’année scolaire, ces enseignants avaient encore décrété un mouvement de grève.
Comment l’Etat entend développer des stratégies pour convaincre les enseignants de reprendre le chemin du travail ?
Comment le ministère de l’EPST et ses services techniques comptent faire respecter le calendrier scolaire réaménagé ? Lequel calendrier prévoit 30 jours de cours, y compris les examens.
Au vu de toutes ces questions qui demeurent sans réponse, certains observateurs estiment pensent que l’année scolaire 2019-2020 risque de connaitre un souci dans son aboutissement normal si rien n’est fait en urgence.
D’autres estiment que les différentes parties prenantes devraient mettre de côté leurs intérêts individuels et privilégier l’intérêt supérieur de l’élève.
Une certaine opinion se dit quant à elle favorable à la déclaration d’une année blanche pour éviter des répercussions sur l’année scolaire à venir. Les tenants de cette thèse affirment que « malgré les émissions d’enseignement à distance que suivaient les enfants, ils ne sont pas prêts ni capables de s’en sortir dans les trois semaines qui restent ».
Cette cacophonie est sure d’une chose ; « il y’a problème », d’où la nécessité d’agir en urgence. Un dialogue entre tous les partenaires du secteur de l’éducation n’est pas à exclure, d’après certains observateurs.
Ignace BONANE