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Procès 100 jours : “un marathon révélateur des contradictions politiciennes au sommet de l’État” (Chercheur Bernardin Sebahire)

Le procès de cent jours est un procès à la fois historique et didactique. Propos de Bernardin Sebahire, chercheur en média et gouvernance au cours d’un entretien avec la chaîne universitaire ce vendredi 05 juin 2020.

Selon lui, le caractère historique de ce procès se justifie par son renvoi à la civilisation gréco-romaine.

“C’est un procès historique dans la mesure où il nous renvoie à la civilisation romaine et grecque, à l’époque des célèbres orateurs à l’instar de Cicéron et ses Catilinaires pour la Rome antique et Demosthène pour la Grèce”, précise cet expert média.

Bernardin Sebahire estime par ailleurs, qu’au delà des dimensions didactiques que revêt ce procès, ce dernier révèle les maux qui rongent la tête de l’Etat congolais.

“L’autre dimension de ce procès, c’est celle didactique. Les nombreux congolais qui suivent en live ce procès seront sans doute édifiés sur les réalités de la classe politique congolaise. En suivant ce procès, on sait lire les contradictions qui règnent entre acteurs politiques; les questions de mauvaise gouvernance sautent aux yeux. La population découvre de plus en plus les faiblesses de l’Exécutif national”, précise ce chercheur.

Bernardin Sebahire pense que l’opportunité est offerte au peuple congolais d’avoir un aperçu sur le fonctionnement de l’appareil judiciaire.

“En outre, le public aura l’occasion d’apprécier la manière dont fonctionne la Justice en RDC. Bref, ce procès aura été une première et mérite une attention des Chercheurs congolais”, renchérit-il.

Ce procès de 100 qui est retransmis en direct sur la chaîne nationale de l’Etat (Radio Télévision Nationale Congolaise). Il oppose le ministère public et la partie civile (Etat congolais) aux prévenus Vital Kamerhe (directeur de cabinet du Chef de l’Etat), Sammil Jammal (Directeur général de la société Samibo RDC) et Jeannot Muhima.

Ils sont poursuivis pour détournement des deniers publics et corruption présumés dans le cadre du programme d’urgence de 100 jours du chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi.

Ignace BONANE