Depuis plus d’un mois, une pétition pour exiger le départ du Maire de la ville de Bukavu, BILUBI ULENGABO Mechak circule dans les coins et recoins de la ville. Alors que les pétitionnaires comptaient déposer leur document au gouverneur de province ce vendredi 14 février 2020 pour déclencher la suite de la procédure, un autre groupe de soutien aux actions de l’autorité urbaine était dans la rue.
Sur les banderoles des pétitionnaires, on pouvait lire : “trop c’est trop, Bilubi must go”. Conduits par le président de la société civile sous noyau de Kadutu Hypocrate MARUME, les pétitionnaires ont affirmés avoir atteint plus de douze milles signatures pour exiger le départ de l’actuel Maire de la ville de Bukavu.
“On voulait juste déposer notre pétition au gouverneur de province malheureusement on vient de nous empêcher de procéder à cet exercice citoyen”, a fait savoir Hypocrate MARUME.
Il affirme que cette pétition traduit le ral boll de la population de Bukavu face à ce qu’il qualifie de megestion.
“Actuellement la ville fait face à l’insécurité à grande échelle, à l’insalubrité notoire et aux multiples tracasseries”, ajoute-t-il, avant d’annoncer le déclenchement de la désobéissance fiscale dans la ville de Bukavu à partir de ce lundi 17 février.
Sur les calicots et banderoles du groupe de soutien au Maire de la ville, c’était écrit : “nous, membres des associations de la société civile, disons non à la manipulation de certains de nous par des politiciens en mal de positionnement et s’insurgeons contre la déstabilisation de l’autorité urbaine”.
Selon Alfani BAWILI, la population de Bukavu a intérêt à soutenir les actions des autorités pour le développement de la ville et non céder aux manipulations.
“Nous condamnons les agissements de certains acteurs de la société civile et des mouvements citoyens qui visent la déstabilisation de la ville en particulier et de toute la province en général”, a-t-il affirmé.
Face à cette controverse autour de la pétition contre le Maire de la ville de Bukavu Bilubi Ulengabo Mechac, une certaine opinion estime que la société civile est loin de mener une action concertée pour faire pression aux autorités et amener celles-ci à agir pour l’intérêt des citoyens.
En revanche, d’autres observateurs soupçonnent une main noire de part et d’autre, Wait and see.
Précisons que c’est la place de l’indépendance qui a abrité ces regroupements l’avant midi de ce vendredi. Avant qu’ils ne soient dispersés par les forces de l’ordre.
Ignace BONANE
