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RDC : les failles dans la gestion de la riposte contre Covid-19 à la base des violences ? (Bernardin Sebahire)

La crise sanitaire qui secoue le monde entier ces six derniers mois n’a pas épargné la République Démocratique du Congo (RDC). Depuis le 10 mars 2020, la RDC fait face à la pandémie de coronavirus. 

Cette pandémie a conduit les autorités politico-admnistratives centrales et locales à prendre une série de mesures pour limiter sa propagation dans le pays. Ces mesures se résument par l’état d’urgence décrété par le Chef de l’Etat, l’isolement de certaines provinces, ville et territoires, la fermeture d’écoles,…

Le chercheur Bernardin Sebahire pense que cette situation est à la base des violences entre  groupes actuellement au Pays.

“Les conditions de vie difficiles, la confusion politique, la détérioration de l’économie et les pandémies constituent des facteurs à l’origine de violences de groupes”, explique-t-il.

Il ajoute que depuis la sortie de ces différentes mesures, les violences ont accru dans les différentes provinces de la RDC.

“Depuis la promulgation de l”état d’urgence par le Chef de l’état, Félix-Antoine Tshisekedi, l’on assiste à une recrudescence de violences entre groupes sur le territoire national. Des idéologies destructives se développent entre groupes sociaux. C’est le cas des mesures de confinement imposées par l’autorité dans certaines agglomérations urbaines du pays. Ainsi, à Kinshasa, la commune de Gombe a été isolée des autres communes, ainsi que la commune d’Ibanda au Sud-Kivu.A Kinshasa comme à Bukavu, la rue entretient la rumeur sur une éventuelle (rachat des cadavres) dans le but de gonfler le nombre des décès dus au Covid. La violence contre les personnes déchargées de la maladie à coronavirus virus a été signalée dans un quartier de la ville de Bukavu. Alors qu’elle venait de guérir du coronavirus, la victime a reçu la visite des bourreaux qui l’ont agressée et l’ont obligée de remettre l’argent que l’équipe de riposte lui aurait remis avant de regagner la maison”, précise ce chercheur média.

Bernardin Sebahire déplore ce qu’il de “théorie de (Eux et Nous)”.

“Dans le discours populaire et autres réseaux sociaux, une catégorie de la population brille par un discours de déni de la maladie à coronavirus, c’est une maladie d’une certaine classe, disent certaines langues. Face ce phénomène, quelle attitude prendre ? Quel camp choisir ? Celui du témoin passif ou du témoin actif ?”, s’interroge-t-il.

Notre source appelle la communauté à approfondir cette réflexion pour sauver ce qui peut l’être encore.

Pour mémoire, la RDC approche 5000 cas testés positifs à covid-19 depuis le début de cette pandémie au pays.

Ignace BONANE