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COP16 : L’Afrique s’attend à des résultats concrets d’ici la fin de la Conférence



La COP16 sur la biodiversité a été lancée officiellement le dimanche 20 Octobre par le Président de la Colombie Gustavo Petro. Les négociations quant à elles ont débutées le lundi 21 Octobre. A l’ouverture de la plénière Susana Muhamad Présidente de la COP16 et ministre Colombienne de l’environnement a invité les différentes délégations au respect des engagements pris lors de la COP15 à Montréal.

« Le cadre mondial de Montréal a été l’aboutissement des négociations intenses et fructueuses. Le niveau d’engagement pour appliquer ce cadre sera tout aussi exigent. Pour l’appliquer il faut mobiliser l’ensemble de la communauté. Nous devons tout faire pour appliquer ce cadre auquel nous avons tous adhérer » a martelé la Présidente de la COP16.

Dans leur déclaration à l’ouverture cette COP16 lu par le Sénégal, les Pays d’Afrique indiquent que l’adoption d’un ambitieux Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal a apporté de l’espoir à la région africaine. L’Afrique estime qu’il est impérieux de changer les paradigmes actuels en vue de renforcer davantage les efforts dans la conservation de la biodiversité.

« L’Afrique accorde la priorité aux éléments suivants, qui sont essentiels à la mise en œuvre efficace de l’ambitieux Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal : Accroître le financement de la biodiversité et la mobilisation des ressources ; Créer un fonds dédié à la biodiversité sous l’autorité de la Convention assorti de fenêtres spécifiques pour la mise en œuvre efficace du Protocole de Carthagène sur la prévention des risques biotechnologiques et le protocole de Nagoya sur l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation ».

L’Afrique souhaite également la mise en place d’un cadre international solide et juridiquement contraignant sur l’Information de séquençage numérique et la mise en œuvre d’un mécanisme multilatéral mondial pour le partage des avantages. Outre cela le continent veut que soit facilité le renforcement des capacités, le développement et le transfert de technologies, et la mise en œuvre des centres régionaux et sous-régionaux pour soutenir la mise en œuvre du Cadre mondial pour la biodiversité.

Les délégations Africaines ont réitéré leur souhait de voir tous les points inscrits à l’ordre du jour abordés notamment les questions liées au financement, tels que la mobilisation des ressources, l’Information de séquençage numérique (DSI) et le mécanisme multilatéral mondial de partage des avantages et le fonds mondial pour la biodiversité.

« Nous ne voudrions pas nous retrouver dans la situation de la CoP15 à Montréal, où les décisions ont été adoptées en passage de force, sans avoir été analysées par les Parties. Ceci est l’une des raisons pour lesquelles la mise à jour et la mise en œuvre des Stratégie et Plans d’Actions Nationaux de la Biodiversité continuent à en payer un lourd tribut » a renchérit Daniel MUKUBI Négociateur de la RDC.

SPANB

L’un des principaux outils pour la mise en œuvre de ce cadre ce sont les Stratégies et plans d’action nationaux pour la biodiversité (SPANB). A ce jour 35 Pays ont déjà soumis leurs stratégies et 106 ont présenté leurs objectifs nationaux alignés avec les objectifs globaux du cadre indique le Chef de communication du Secrétariat des Nations Unies sur la biodiversité David Ainsworth.

« L’engagement de l’Afrique est clairement démontré à travers les résultats de l’analyse mondiale qui montrent que plus de 41 pays africains ont soumis leurs objectifs nationaux comme cela a été requis » indique Kasse Ousseynou au nom du groupe régional Afrique. Il souligne cependant que la disponibilité des moyens de mise en œuvre, en particulier les ressources financières reste cruciale.

Patrick Kahondwa

Cet article a été produit dans le cadre du programme 2024 CBD COP16 Fellowship organisé par Earth Jounalism Network d’Internews

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