Les médias du Sud-Kivu sont appelés à abandonner la pratique des appels en direct des auditeurs au cours de leurs émissions. C’est l’une des recommandations de la réunion des responsables des médias de la province ce 9 juin au bureau de l’Union Nationale de la Presse du Congo. Ces recommandations visent à permettre d’améliorer le climat de travail des journalistes en cette période de conflits armés.
Ces responsables des médias justifient cette recommandation par le fait que les auditeurs peuvent utiliser les appels en direct pour faire passer des messages hostiles aux camps en conflit. Un acte qui exposerait à la fois le journaliste et le média pour lequel ce dernier travaille.
Les responsables des médias réagissent aussi au communiqué du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel du Congo (CSAC) qui interdit la diffusion d’informations dans les médias sur l’ancien président Joseph Kabila, son parti et la rébellion de l’Est du pays. Ils disent que ce communiqué tente de réduire la liberté de la presse. Pour eux, ce communiqué empêche les journalistes de bien faire leur travail en temps de conflit. Les journalistes doivent avoir les versions des deux parties en conflit comme le recommande le code d’éthique et de déontologie du journaliste.
Aussi, une délégation de l’Union Nationale de la Presse du Congo/section du Sud-Kivu devra rencontrer les responsables de la rébellion pour plaider pour que les journalistes poursuivent leur travail sans être inquiétés.
Par MAISHA VITAL et Vanessa ILOSYO