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ESU/UOB: La gouvernance minière artisanale contribue faiblement au développement local à Shabunda (Mémoire de DEA)

Analyser le fonctionnement de la gouvernance minière artisanale à Shabunda et son lien avec le développement local. C’est ce qu’analyse le mémoire défendu ce 05 juin 2025 à l’Université Officielle de Bukavu. Ce travail, défendu pour obtenir un Diplôme d’Études Approfondies, est celui de Constantin Mwatanya Lwakusigalila.

Son étude montre qu’il y a inadéquation entre les textes et la réalité sur le terrain. Pour lui, les textes sont bien rédigés, mais souffrent de l’application sur le terrain. Le chercheur explique que les activités minières se déroulent normalement, comme la vente régulière des cartes de crédit et des cartes de négociation, ainsi que les transactions de coltan et de cassitérite, mais ces activités ne profitent pas au développement local.

Selon lui, le principal blocage réside dans l’application défaillante de la décentralisation. Bien que prévue par la Constitution et les codes, celle-ci reste théorique pour le territoire de Shabunda. Les chefs coutumiers, devenus animateurs des entités décentralisées, gèrent les ressources sans contre-pouvoirs ni organes de contrôle ou de délibération, constate-t-il.

« Tant qu’il n’y aura pas une vraie équation entre la décentralisation et le développement local, on ne pourra pas avancer », a dit le chercheur.

Constantin Mwatanya Lwakusigalila appelle la population à un meilleur suivi de la destination que prennent les recettes et des dépenses qui en sont faites. Il recommande une gestion plus transparente des fonds publics de la part des autorités.

Son mémoire portait sur « La gouvernance du secteur minier artisanal et le développement du territoire de Shabunda : analyse des défis et perspectives ».

Par Floribert SAFARI