Les artistes et opérateurs culturels s’engagent à travailler en réseau pour que les productions artistiques servent à promouvoir la paix et la cohésion entre les peuples. C’est ce qui ressort d’une émission publique tenue ce jeudi 29 mai 2025 par UWEZO-MEDIA. Les artistes et opérateurs culturels parlaient dans cette émission de leur rôle dans la recherche de la paix et de la cohésion sociale au Sud-Kivu.
Au cours de l’émission, Thomas LUSANGO, Directeur de l’Espace culturel Delia Ndaro, indique que les artistes doivent continuer à servir leur communauté en temps de paix comme en temps de guerre. Il explique que l’art doit être utilisé pour unir les communautés et non pas pour les diviser. Il pense que les artistes doivent éviter de se ranger d’un seul côté en situation de conflit.
Cet opérateur culturel estime que les artistes ont aussi la responsabilité de veiller sur leur sécurité et sur la sécurité des personnes qui viennent à leurs activités. Les contenus doivent, selon lui, exprimer la réalité vécue par leur communauté sans en citer des acteurs.
Pour Raïssa KATARA, slameuse de la ville de Bukavu, l’art doit être utilisé pour la reconstruction et la préservation des patrimoines culturels. Elle pense que l’art est un outil important qui peut aider à la préservation de la paix. Cela passe par des contenus que véhiculent les artistes à travers leurs œuvres.
L’autre intervenant dans cette émission, Frank MWEZE, opérateur culturel du Trois Tamis, montre que les artistes doivent demeurer engagés. Leur engagement ne devra par ailleurs pas les exposer aux dangers. Il pense que pour ces artistes, il y a moyen de communiquer sur la société positive souhaitée sans offenser les acteurs en situation de conflit.
De son côté, Mathieu CIZUNGU AKSANTI, chargé de projet au sein de Uwezo Africa Initiative, estime que les artistes sont capables de transmettre des messages de paix et de cohésion sociale. Il note que les artistes conviennent aussi, à travers cette émission publique, que leurs productions soient analysées par d’autres artistes avant la publication. L’idée, selon lui, étant d’empêcher des messages de division et de haine dans la sphère culturelle.
Notons que cette émission publique, Parole à l’Artiste, intervient dans le cadre du projet : « Appui à la promotion de la culture comme vecteur de changement pour le développement pacifique et humain des communautés à Bukavu ». Un projet financé par Enabel et exécuté par Uwezo Africa Initiative.
Par MAISHA VITAL
