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La défense de l’environnement: un métier qui gêne les intérêts faits contre la planète, d’où ses dangers

Des défenseurs de l’environnement sont souvent des cibles de groupes armés, entreprises minières et autres membres de l’élite à qui profite la destruction de la biodiversité. Ces derniers font face aux critiques et à des arrestations. Des interpellations justifiées par le besoin de les écouter par rapport à leurs projets de protection de l’environnement ou tout simplement leur engagement. Cela n’empêche pourtant pas la défense et lutte contre la destruction de l’environnement. L’engagement contre l’exploitation du pétrole dans les réserves et patrimoines de l’UNESCO, parcs et lac se poursuit.

Un des activistes rencontré à ce sujet, Chrispin Ngakanyi, défenseur de l’environnement donne une longue liste des défis auxquels ils font face. Il parle notamment des risques liés aux arrestations, le faible soutien et accompagnement de partenaires nationaux et internationaux. Leurs initiatives sont toujours un blockage pour des investisseurs souvent puissants qui font des profits dans des activités nocives. Chrispin donne l’exemple de Daniel KALALIZI qui combattait l’exploitation du pétrole dans les réserves. Ce dernier s’est fait agressé par des bandits pour son activisme. Ce n’est qu’un exemple parmi beaucoup d’autres documentés, dit-il.

Malgré cet activisme, les défenseurs de l’environnement n’ont pas suffisamment des partenaires pour mener à bien leurs initiatives.

«Mais aussi un défi lié aux efforts, l’accompagnement, le soutien des partenaires au niveau national, au niveau international, l’ensemble de campagnes qui sont effectuées sont des campagnes de volontariat, bénévolat. Ce sont des activistes, militants pour le climat, la protection de l’environnement qui se donnent à cœur pour mener des campagnes. Ils sensibilisent pour stopper la pollution environnementale. Alors qu’il n’y a pas d’accompagnement et s’il y a des accompagnements des partenaires internationaux, ce sont des partenaires avec peu des ressources. on veut qu’on accentue l’accompagnement pour booster le grand travail que les activistes font » a expliqué chrispin Ngakanyi.

Il montre que la plupart d’activistes sont jeunes. Ils sont contraints à faire des marches de sensibilisation pour lutter, par exemple, contre l’exploitation des énergies fossiles. Là encore la plus grande menace est de se faire arrêter.

Pour les femmes investies dans ce secteur, Chrispin Ngakanyi indique que ces défis touchent particulièrement à leur santé. Il renseigne que des femmes sous la ménace développent des problèmes de manque de confiance en soi et la peur. La conséquence est que leur santé mentale est affectée, les poussant ainsi à abandonner. 

Il veut que des politiques de protection des défenseurs de l’environnement soient renforcées et mises en application sur terrain par des acteurs étatiques. Il appelle le gouvernement à soutenir et accompagner les défenseurs de l’environnement. Il justifie cet appel par le changement qu’apportent les actions de cette catégorie.

« On a organisé plusieurs campagnes de sensibilisation dont les marches pour la protection de l’environnement, pour la justice climatique , pour l’éducation environnementale. Nous avons conduit des micro-projets dans les écoles pour éduquer les élèves à la gestion durable des déchets plastiques, il y a aussi des activités de restauration de terres. On a essayé de faire, des plantations d’arbres, des micros activités dans le territoire de kalehe , à Uvira etc. Mais surtout aussi des campagnes de sensibilisation contre la pollution plastique dans la ville de Bukavu, des travaux de ramassage des déchets plastiques» a dit Chrispin Ngakanyi.

Notre source rappelle qu’au regard de la dégradation de conditions climatiques et des catastrophes qui frappent l’humanité, les activités de défenseurs de l’environnement devaient être salués car elles assurent l’avenir de la planète.

Cet article est produit dans le cadre du projet ‘Accroître la capacité des médias à mettre en œuvre le cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montreal en République Démocratique du Congo. Il est mis en œuvre par MKAAJI MPYA asbl en collaboration avec KILALO PRESS avec le soutien financier d’INTERNEWS EUROPE et Earth Journalism Network (EJN).

Par REHEMA NAMEGABE Esther